Éric Baudelaire (*1973)

Ce diptyque, soigneusement mis en scène dans les studios hollywoodiens, ne traite pas de la guerre, mais du regard que nous portons sur ses effets. Eric Baudelaire utilise plusieurs astuces pour produire du réel : la multiplication de détails, afin d’instiller une atmosphère de vraisemblance, les références multiples à l’histoire de l’art (Manet, Goya, Michel-Ange) ou à notre actualité (un homme filme avec son téléphone portable) et le fonctionnement autonome de l’image. Très vite, on se rend compte qu’il n’y a aucune cohérence ; chaque zone de l’image ne vaut que pour elle-même et ne se compose avec les autres que grâce à un double artifice : l’unité du décor et la prise unique de la photographie.

Courtesy FNAC 06-344, Centre national des arts plastiques, Adagp, Paris

The Dreadful Details, 2006, diptyque, C-print, 209×375 cmThe Dreadful Details, 2006, diptyque, C-print, 209×375 cm